“Extrinsèque” is the new “émotionnelle”
Nous en sommes désormais convaincus : l’expression “durabilité extrinsèque” est à privilégier par rapport à la “durabilité émotionnelle” que nous utilisions jusqu’à présent, et qui nous posait problème, car évocatrice de la subjectivité individuelle plus que des pratiques commerciales qui l’influencent.
Pourquoi ce choix du terme “extrinsèque” ?
Parce que c’est le pendant de la durabilité “intrinsèque” qui renvoie aux caractéristiques du produit en lui-même notamment ses qualités physiques (résistance à la déformation, à la déchirure… mais également qualité de la coupe et des finitions) ; la durabilité extrinsèque fait référence à toutes les pratiques des marques qui influencent les choix et comportements des consommateurs et donc la durabilité effective du vêtement, en dehors des choix de conception.
On vous laisse lire la très bonne synthèse sur ce sujet de Hester Vanacker, Andrée-Anne Lemieux et Sophie Bonnier.
Et pour savoir pourquoi la prise en compte de cette durabilité extrinsèque est absolument essentielle si l’on veut sortir du modèle de la fast fashion, voici un rapide résumé !
Parce que le terme “extrinsèque” tend à s’imposer au niveau européen, dans le cadre des travaux sur la méthodologie de cacul PEF (Product Environmental Footprint) - qui va être structurante dans les prochaines années.
La méthodologie PEF pourrait en effet servir de référence pour la définition des écomodulations dans les filières de Responsabilité Elargie du Producteur européennes (révision de la Waste Framework Directive en cours) et pour la définition des informations à inclure dans le Digital Product Passeport et des règles d’entrée des produits sur le marché européen (Ecodesign for Sustainable Regulation - ESPR).